Blog Action Day 2010 : des nitrates, des pesticides, de la chimie ... une histoire d'eau en Alsace
Comment concilier une politique agricole intensive avec la fourniture d'eau à la population ?
Face à cette équation, l'Alsace (ump) a fait son choix et c'est l'agriculture chimique qui a gagné, alors forcément l'eau est de moins en moins potable, comme le démontre la Diren Alsace :
Les Nitrates dans les eaux en Alsace : une situation toujours préoccupante.
L’Alsace est particulièrement concernée par une contamination de ses eaux par les nitrates. Les rejets d’azote vers le milieu naturel sont dus pour partie à l’activité domestique et industrielle mais surtout à l’activité agricole du fait d’une utilisation massive d’engrais minéraux ou d’épandage de déjections animales. L’agriculture (maïsiculture, élevage ou viticulture) intensive est responsable d’une pollution diffuse des eaux souterraines par l’utilisation d’engrais azotés. Ainsi, la nappe d’Alsace, qui fournit plus des trois quarts des besoins en eau potable des habitants de la région, a déjà vu près de 8% de sa surface rendue impropre à la consommation, du fait de concentrations en nitrates trop élevées. Cette pollution s’observe particulièrement dans les secteurs où la nappe phréatique est peu épaisse.
Comme vous pouvez le noter, ici on ne parle que de Nitrates !!!
D'ailleurs sur le site du Conseil Régional, on ne parle aussi quasiment que des nitrates dans le rapport 2009 sur la qualité de l'eau "???"
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Inventaire qualité de la nappe phréatique de la plaine d'Alsace : résultats 2009
12 juillet 2010
Mieux connaître pour agir avec efficacité !
Lundi 12 juillet 2009, Monique Jung, Vice-Présidente du Conseil Régional d’Alsace et Paul Michelet, Directeur général de l’Agence de l’eau Rhin-Meuse, aux côtés de Jean Laurent Vonau, Président de Commission Locale de l’eau du SAGE Ill-nappe-Rhin, ont présenté à un large public d’élus locaux et de spécialistes, les premiers résultats des campagnes de mesures réalisées à l’automne 2009 concernant la qualité des eaux de la nappe d’Alsace.
Les résultats présentés
concernent les pollutions diffuses par les nitrates et les produits
phytosanitaires, principaux responsables de la dégradation de la qualité
de l’eau1 de cette nappe.
Par rapport au diagnostic
établi en 2003, le nouvel inventaire met en évidence des améliorations
certaines pour les teneurs en nitrates, sur certaines zones, notamment
pour les teneurs supérieures à 25 mg/l. Il reste encore toutefois des
secteurs encore très dégradés, notamment en bordure de nappe.
D’une
façon globale, la valeur de 40 mg/l, retenue par les autorités
françaises au titre de la directive cadre sur l’eau comme seuil d’alerte
pour la mise en œuvre de mesures dynamiques de réduction des intrants,
est encore dépassée sur 17,9 % des points du réseau, contre 21,3 % en
2003.
Le nouveau diagnostic met clairement en évidence une
contamination généralisée et diffuse de la nappe rhénane par les
produits phytosanitaires, à faibles teneurs, et plus particulièrement
par les herbicides et leurs produits de dégradation.
Le caractère
rémanent et persistant des substances actives dans les eaux
souterraines sur plusieurs années (10 ans ou plus) est confirmé.
La
nécessaire intensification des actions passe par le recours aux
techniques alternatives aux traitements chimiques, partout où cela
s’avère techniquement possible, et par le développement de l’agriculture
biologique sur une plus grande partie des surfaces cultivées. Outre le
monde agricole, les communes et les gestionnaires d’espaces qui ne sont
pas suffisamment engagés dans une démarche « Zéro pesticide » sont
également concernés.
Le respect des échéances de reconquête de
bon état de la ressource, fixées à 2015 pour les captages les plus
dégradés et à 2021 pour la majeure partie de la nappe phréatique,
nécessitent d’intensifier les actions et de mobiliser tous les acteurs
pour agir avec efficacité.
1Il est important de rappeler que ces résultats donnent des éléments d’information sur l’état de la ressource en eau souterraine et ne constituent pas un diagnostic de la qualité de l’eau distribuée au robinet. Celle-ci fait l’objet de suivis et de contrôles établis par les administrations compétentes.
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Il faut une certaine attention pour remarquer l'allusion aux herbicides et pourtant à la lecture du rapport la situation semble très dangereuse.
Le "zéro pesticide" restera un vœu pieux ... au moins c'est clair comme de l'eau de roche.
Dans les recherches que j'ai faites , je n'ai à aucun moment trouvé de trace de la pollution chimique liée aux industries Suisses, Allemandes et Françaises qui se trouvent le long du Rhin ... Rhin qui communique avec la nappe phréatique ... c'est étrange, car il est certain que des contaminations existent.
Pour compléter le (sombre) tableau : quid des rejets de la centrale nucléaire de Fesseheim ?
Enfin, nous pouvons constater qu'il existe un Samu de l'environnement en Alsace , son site internet n'est plus à jour depuis des mois !
Que conclure ?
Face à un manque flagrant d'informations, le seul sentiment qui se dégage c'est la méfiance !
Peut on prétendre qu'il existe un danger pour la population Alsacienne à consommer de l'eau du robinet ?
Je ne le sais pas, par contre il est évident que la réalité de la situation n'étant pas connue, le risque d'une catastrophe sanitaire ne peut pas être exclu.
... Et ailleurs en France ... ce n'est pas mieux
Bésitos
Eric Bloggeur Ecolo
PS : "L'ECOLOGIE" C'est notre seule chance !